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Jeudi 28 mars 2024, 20h10

Source : https://www.aislf.org/spip.php?article2055


Les répercussions du redéploiement des activités d’exploitation des ressources naturelles sur la relation des Autochtones au territoire

8-9 mai 2013, Québec, Qc. (Canada)

Le GT 06 de l’AISLF Gouvernance des territoires : Culture, patrimoine et autochtonie organise un colloque dans le cadre du 81e Congrès de l’ACFAS « Savoirs sans frontières ». Les propositions de communication sont attendues pour le 31 janvier 2013.

Date limite des propositions de communication : 31 janvier 2013

L’exploitation des ressources naturelles contribue au développement économique et social au Québec, au Canada et ailleurs dans le monde. Cette exploitation connaît des cycles et varie en fonction des fluctuations de l’offre et de la demande. Aujourd’hui, l’augmentation des besoins des pays émergents relance l’exploitation des ressources naturelles dans des régions où elle avait ralenti. Au Canada, c’est l’exploitation des sables bitumineux, en Russie c’est celle du gaz naturel, en Amérique du Sud ce sont les développements forestiers et hydroélectriques qui s’intensifient. À ces activités spécifiques, il faut ajouter la relance de l’industrie minière qui a lieu un peu partout. Les industries extractives induisent des effets de boom and bust qui nuisent à la fois aux communautés autochtones et aux collectivités non-autochtones. Au Québec, au cours des deux dernières décennies, le repli du secteur minier et la crise endémique du secteur forestier avaient fragilisé l’économie des régions dont l’économie repose en partie sur ces deux secteurs, exacerbant ainsi les conflits entre l’État et les Autochtones. Aujourd’hui, on assiste à une reprise en force du développement des industries extractives que le gouvernement, comme c’est le cas dans d’autres pays, veut favoriser en facilitant l’accès aux territoires autochtones.

Depuis l’annonce du Plan Nord, un des projets de relance de l’industrie extractive parmi les plus médiatisés du moment, plusieurs colloques ont été organisés pour s’interroger sur les répercussions du boom actuel sur les communautés autochtones. L’objet du présent colloque est de s’appuyer sur ce qui a déjà été fait pour approfondir un des impacts potentiels de cette nouvelle forme de colonisation des territoires autochtones. Il s’agit de voir, en mettant en perspective l’expérience québécoise, comment l’intensification des activités d’extraction ou leur restructuration, notamment dans le cas des activités forestières et hydroélectriques, affectent la relation que les Autochtones entretiennent au territoire et aux autres acteurs qui agissent sur ce territoire.

Les thèmes développés dans ce colloque seront structurés autour de plusieurs axes, notamment :

Les migrations. Il s’agit de comprendre comment les déplacements occasionnés par les embauches sur les chantiers et les longs séjours loin de la communauté d’appartenance nuisent à l’ancrage communautaire et territorial des Autochtones, notamment des jeunes. On se demandera aussi si le boom économique qui a lieu dans les villes minières provoque parmi les Autochtones un mouvement de migration vers les centres urbains. On se demandera si, et comment, ces migrations vers les centres urbains compromettent les rapports entre Autochtones et Allochtones au sein des villes nordiques.

Le deuxième champ de questionnement portera sur les répercussions des activités minières sur les pratiques traditionnelles de chasse, de pêche et de cueillette ainsi que sur les rassemblements sur les territoires familiaux et sur les activités de partage et de guérison.

Le troisième volet portera sur les enjeux politiques et juridiques liés à la question des droits territoriaux. On se demandera si le regain d’activité économique et ses répercussions sur l’environnement impliquent une réactivation ou, au contraire, une mise entre parenthèses des revendications politiques et territoriales. On s’intéressera aussi à l’augmentation des inégalités, notamment en termes de capacité à assurer une gouvernance efficace et un aménagement durable du territoire, tant pour les nations signataires d’ententes politiques que pour celles qui ne le sont pas.

La proposition comportera un titre (180 signes espaces compris), un résumé de 1500 signes (espaces compris) et cinq mots-clefs au maximum. Veuillez également indiquer votre prénom, nom, statut, affiliation, courriel et coordonnées.

Contact pour le colloque :

Thibault Martin Ph.D., Prof. Titulaire - Chaire de recherche du Canada sur la gouvernance autochtone du territoire, Univ. du Québec en Outaouais -
Thibault.martin@uqo.ca +1 819 595 3900 # 2210


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