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Source : https://www.aislf.org/spip.php?article2382


Champs, mondes, scènes au prisme des réseaux. Quelles implications en sociologie de l’art et de la culture ?

Montréal (Québec), Canada, du 7-9 octobre 2014

Le CR 18 Sociologie de l’art et de la culture organise un colloque international avec la Chaire Fernand-Dumont sur la culture (INRS) et le GDR-I OPus du CNRS. Les propositions de communication sont attendues pour le 31 janvier 2014.

Le colloque est organisé avec l’appui de :
- l’Université Paris Sorbonne Nouvelle (Paris 3),
- le Laboratoire de Changement Social et Politique de l’Université Paris Diderot (Paris 7)
- la Chaire de recherche du Canada sur les Nouveaux Environnements Numériques et l’Intermédiation Culturelle (INRS) laboratoire / art et société / terrains et théories (l/as/tt-INRS)

ARGUMENT
Ce colloque international propose une réflexion à la fois théorique, méthodologique et épistémologique sur les cadres conceptuels par lesquels s’est constituée la sociologie de l’art et de la culture depuis les cinquante dernières années. Au cours de cette période, le concept de champs, promu par Pierre Bourdieu, et celui de mondes, proposé par Howard S. Becker, ont tout particulièrement traduit l’ambition de cerner la di- mension collective des pratiques artistiques et culturelles. Plus récemment, le concept de scènes, liant études urbaines et sociologie culturelle (cultural sociology), propose une voie alternative à ce programme. Enfin, à partir cette fois des théories de la gestion, des communications et des sciences et techniques, la notion de réseaux est venue affecter au cours de la période l’évolution de ces trois courants de recherche, chacun ayant tendance, en effet, à lui accorder un statut propre. Ce colloque se veut une invitation à examiner et à comparer la fécondité relative de chacun de ces concepts, et des cadres théoriques qui les sous-tendent en sociologie de l’art et de la culture. De la sorte, il invite également à interroger la fonction heuristique de leur mise en résonance dans ce domaine de recherche.

CONTEXTE
Le rapport entre les concepts aujourd’hui classiques de champ (Bourdieu 1966) et de mondes (Becker 1982) a d’ores et déjà fait l’objet de premières discussions. Un entretien donné par Howard Becker à Alain Pessin (2006) présentait à cet égard une bonne part des réserves des tenants de la seconde approche, interactionniste, face à la première. Le concept de champ et la sociologie critique qui le sous-tend n’en ont pas moins poursuivi leur percée au plan international, ne cessant de susciter des reprises originales, voire hétérodoxes, hors du monde francophone, et ceci encore tout récemment (Albertsen et Diken 2004 ; Calhoun et al. 1993 ; Martin 2003 ; Robbins 2008 ; Santoro 2011 ; Santoro et Steinmetz 2008-2009 ; Savage et Silva 2013 ; Silva et Warde 2010).

Depuis une quinzaine d’années, le débat s’est également enrichi d’un nouveau dialogue avec les concepts de scènes et de réseaux. Peu observé jusqu’ici en Europe, le concept de scènes émerge au début des années 1990 dans le domaine des études culturelles et des travaux sur la musique populaire. Suite à une première évocation par Barry Shank (1988) et à un usage informel dans le milieu professionnel, plusieurs auteurs en proposent l’élaboration théorique en relation avec l’analyse des cultures urbaines, d’abord à partir d’études des scènes musicales (Straw 1991, 2002, 2004 ; Bennett 2002, 2004 ; Stahl 2003, 2007 ; Peterson et Bennet 2004 ; Hesmondhalgh 2005 ; Krusse 2010) puis, plus récemment, dans la perspective des « villes créatives » (Silver et al. 2007, 2010 ; Currid-Halkett et Williams 2009 ; Clark et Sawyer 2009-2010 ; Clark 2011 ; Silver et Clark 2013).

La notion de réseau est plus labile. Objet central d’une méthodologie particulière — celle de l’analyse des réseaux sociaux (Social Network Analysis) — elle peut également se poser comme concept organisateur d’une théorie singulière, celle de l’acteur-réseau (Actor Network Theory). Si, par ailleurs, la notion tend à se présenter comme le paradigme émergent des sociétés contemporaines (Callon 1992 ; Wasserman et Faust 1994 ; Castells 1999 ; Boltanski et Chiapello 1999), elle s’avère également un paramètre au moins implicite de l’analyse et de l’interprétation des pratiques artistiques contemporaines. Un ensemble de travaux ont cherché de la sorte à mettre en rapport cette notion de réseau avec celles des champs, mondes, scènes artistiques. La référence aux réseaux est explicite chez Becker et l’interactionnisme symbolique (Fine et Kleinman 1983 ; De Nooy 2009 ; Crossley 2010 a et b), et implicite dans les travaux portant sur les scènes, alors que son articula- tion avec le concept de champ et le cadre conceptuel bourdieusien donne lieu en sociologie de l’art à plusieurs tentatives récentes (De Nooy 2003 ; Albertsen et Diken 2004 ; Sapiro 2006 ; Prior 2008 ; Bottero et Crossley 2011). Le terme de réseau, tout comme celui de scène, permet ainsi d’ouvrir un débat critique et un dialogue scientifique articulant les enjeux théoriques, épistémologiques et méthodologiques qu’impliquent les cadres conceptuels des sociologies contemporaines de l’art et de la culture (Bellavance 2000 ; Fleury 2014). Plus globalement, le colloque se veut de la sorte également une invitation à une mise en relation créatrice de ces notions fondatrices de ce domaine de recherche.

OBJECTIFS DU COLLOQUE
L’objectif du colloque est d’amorcer cette réflexion à partir de quatre perspectives principales.

Une perspective sociohistorique et herméneutique : Ce colloque se propose d’abord de comprendre la formation de ces concepts, leur « archéologie », mais aussi leur « généalogie » si l’on emprunte au lexique de Michel Foucault, pour rappeler les batailles auxquelles ils ont donné lieu et la conflictualité théorique qui en a procédé depuis les années 1960. Dans quelle mesure peut-on parler de paradigmes dessinés, d’écoles constituées autour de leurs auteurs respectifs ? Quels enjeux l’interprétation d’un tel legs posent-ils aujourd’hui ?

Une perspective empirique et méthodologique : Ce colloque se propose également d’examiner les usages de ces concepts, leur fécondité lorsqu’ils s’éprouvent empiriquement. Des études de cas peuvent ainsi être proposées dans le sens d’une exemplification de leur fécondité heuristique ou, à l’inverse, dans celui d’une mise en question des éventuels tropismes théoriques auxquels ils pourraient avoir donné lieu.

Une perspective épistémologique et théorique : Ce colloque se propose également d’étudier les implications de ces concepts. Celles-ci peuvent être théoriques, épistémologiques, empiriques, mais aussi idéologiques. En quoi le choix d’une orientation en termes de champs, mondes, scènes peut-elle conduire à des problématisations distinctes ? Doit-on, d’ailleurs, nécessairement choisir ; ces divers cadres conceptuels sont-ils en effet mutuellement exclusifs ; un usage éclectique de ces notions est-il justifiable ? En quoi de tels cadres induisent-ils des représentations différentes du monde ; des espaces de dialogue et d’intersection sont-ils pensables ? Lesquels ?

Une perspective heuristique et critique : Ce colloque se propose enfin d’explorer le statut des innovations conceptuelles proposées au cours des cinquante dernières années en sociologie de l’art et en sociologie de la culture en relation à la sociologie générale ainsi qu’à d’autres sociologies spécialisées. Il peut notamment être intéressant d’élucider les liens qu’entretiennent ces concepts de sociologie de l’art et de la culture avec la sociologie urbaine ou encore la sociologie politique. De plus, dans quelle mesure ces concepts ont-ils valeur « paradigmatique », débordant le seul domaine de la sociologie de l’art pour informer l’ensemble de la théorie sociologique ?

L’enjeu intellectuel réside dans le souhait de revisiter les catégories de pensée sur lesquelles nombre d’enquêtes et de recherches se sont appuyées sans toujours avoir conscience des implications suscitées par telle ou telle orientation théorique. La redéfinition de ces concepts peut contribuer à la compréhension de la création artistique et des pratiques culturelles, comme de leur économie politique et institutionnelle. Leur mise en relation ou en comparaison peut également conduire à mettre en lumière les fonctions heuristiques que peut tenir, dans notre domaine, l’usage souvent éclectique et métaphorique de ces notions fondatrices. Ce retour sur nos cadres d’intelligibilité de la réalité sociale, artistique, culturelle, mais aussi économique et politique, s’inscrit dans une volonté d’inaugurer un programme de pensée critique de la sociologie de l’art et de la culture qui pourra se déployer sur les années à venir (2014-2016).

ORGANISATION DU COLLOQUE
Ce colloque du CR 18 de l’AISLF se tiendra au Centre Urbanisation Culture Société de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) à Montréal les 7, 8 et 9 octobre 2014. Organisé par la Chaire Fernand-Dumont sur la culture de l’INRS et le GDR-I OPuS – Œuvres, public, société (CNRS), il bénéficie également des soutiens de l’Université de Paris Sorbonne Nouvelle (Paris 3), du Laboratoire de Changement Social et Politique de l’Université Paris Diderot (Paris 7), ainsi que de la Chaire de recherche du Canada sur les Nouveaux Environnements Numériques et l’Intermédiation Culturelle (NENIC Lab) et du laboratoire art et société/terrains et théories (l/as/tt)de l’INRS.

Comité organisateur
Responsable
Guy BELLAVANCE (guy.bellavance@ucs.inrs.ca)
INRS - Institut national de la recherche scientifique, Centre Urbanisation Culture Société, CHAIRE FERNAND-DUMONT SUR LA CULTURE, laboratoire / art et société/terrains et théories (l/as/tt)
Coresponsables
Laurent FLEURY (laurent.fleury@univ-paris-diderot.fr) Université Paris Diderot – Sorbonne Paris Cité (SPC) Laboratoire du Changement Social et Politique (LCSP)
Mary LEONTSINI (mleontsini@ecd.uoa.gr) Université d’Athènes, Grèce
Jonathan ROBERGE (jonathan.roberge@ucs.inrs.ca)
INRS - Institut national de la recherche scientifique, Centre Urbanisation Culture Société, Chaire de recherche du Canada sur les nouveaux environnements numériques et l’intermédiation culturelle (NENIC Lab)
Coordination
Nathalie CASEMAJOR (ncasemajor@gmail.com) INRS - Institut national de la recherche scientifique, Centre Urbanisation Culture Société l/as/tt et NENIC Lab.

Comité scientifique.
Outre les membres du comité organisateur, le comité scientifique comprend : Terry Nichols CLARK : University of Chicago, Chicago, États-Unis ; Marcel FOURNIER : Université de Montréal, Montréal, Canada ;
Louis JACOB : Université du Québec à Montréal (UQAM), Montréal, Canada ; Jacques LEENHARDT : École des Hautes Études en Sciences Sociales, Paris, France ; Jan MARONTATE : Université Simon Fraser, Vancouver, Canada ; Olivier MOESCHLER : Université de Lausanne, Lausanne, Suisse ;
Bruno PÉQUIGNOT : Université Paris Sorbonne Nouvelle (Paris 3), France ; Madeleine PASTINELLI : Université Laval, Québec, Canada ;
Christian POIRIER : Institut national de la recherche scientifique (INRS), Montréal, Canada ; Will STRAW : Université McGill, Montréal, Canada ;
Daniel VANDER GUCHT : Université libre de Bruxelles, Bruxelles, Belgique

PUBLICATION
Une publication soumise à l’avis d’un comité de lecture est prévue pour l’automne 2015.

MODALITÉS DE PROPOSITION D’UNE COMMUNICATION AU COLLOQUE
Présentation – La proposition devra être présentée comme suit :
1. Coordonnées exactes de chaque présentateur ou présentatrice (nom, prénom, fonction, établissement, adresse électronique).
2. Titre (maximum de 180 caractères espaces comprises).
3. Résumé (max. 1 500 caractères espaces comprises), incluant les éléments suivants :
• Objet / sujet de recherche ;
• Brève exposition de la méthodologie ou de l’approche utilisée ;
• Présentation succincte des résultats, des conclusions ou des arguments principaux.
4. Courte bibliographie (max. une page) appuyant la proposition.
5. Biographie succincte (environ 5 lignes par présentateur ou présentatrice).
6. Toutes les propositions doivent être soumises en français.

Critères de sélection – Le comité scientifique sélectionnera les propositions en fonction des critères suivants :
1. Le potentiel de contribution à l’avancement des connaissances en sociologie de l’art et de la culture.
2. La pertinence de la proposition au regard de la problématique énoncée dans le présent appel à communications.
3. Les qualités théoriques et méthodologiques de la recherche.

Soumission des propositions – En format électronique à l’adresse suivante :
colloquecr18ailsf@gmail.com

Date limite de soumission des propositions :
31 janvier 2014

Date d’envoi des réponses d’acceptation des propositions : 30 mars 2014

RÉFÉRENCES
- Niels ALBERTSEN & Bülent DIKEN 2004. Artworks’ Networks Field, System or Mediators ? Theory, Culture & Society 21(3) : 35-58.
- Howard S. BECKER 1982. Art Worlds. Berkeley CA, University of California Press.
- — et Alain PESSIN 2006. Dialogue sur les notions de Monde et de Champ. Sociologie de l’Art 2006/1 OPuS 8 : 163-180.
- Guy BELLAVANCE (dir.) 2000. Monde et réseaux de l’art. Diffusion, migration et cosmopolitisme en art contemporain, Montréal, Éditions Liber : 7-29.
- Andy BENNETT 2004. Consolidating the music scenes perspective. Poetics 32 : 223-234.
- Luc BOLTANSKI et Ève CHIAPELLO 1999. La généralisation de la représentation en réseau. In : Le nouvel esprit du capitalisme, Paris, Gallimard : 208-230.
- Wendy BOTTERO & Nick CROSSLEY 2011. Worlds, Fields and Networks : Becker, Bourdieu and the Structures of Social Rela- tions. Cultural Sociology 5(1) : 99-119.
- Pierre BOURDIEU 1966. Champ intellectuel et projet créateur. Les Temps modernes, novembre : 865-906.
- — 1985. The Genesis of the Concepts of “Habitus” and “Field”. Sociocriticism 1 : 11-24.
- — 1986. Quelques propriétés des champs. In P. Bourdieu, Questions de sociologie, Paris, Éditions de Minuit : 113-120.
- — 1992. Les règles de l’art. Genèse et structure du champ littéraire. Paris, Seuil.
- — (avec Loïc WACQUANT) 1992. La logique des champs. In Réponses. Pour une anthropologie réflexive, Éditions du Seuil : 71-90.
- Craig CALHOUN 1993. Habitus, Field, and Capital : The Question of Historical Specificity. In : C. Calhoun, E. LiPuma and M. Postone (eds.) Bourdieu : Critical perspectives, Cambridge, Polity.
- Michel CALLON (dir.) 1992. Ces réseaux que la raison ignore, Paris, l’Harmattan.
- Manuel CASTELLS 2000. Materials for an exploratory theory of the network society. The British Journal of Sociology 51(1) : 5-24.
- Terry Nichols CLARK 2011. The City as an Entertainment Machine. Lanham, Maryland : Lexington Books.
- — & Stephen SAWYER 2009-2010. Villes créatives ou voisinages dynamiques ? Développement métropolitain et ambiances urbaines. L’Observatoire, La revue des politiques culturelles 36 (hiver) : 44-49.
- Nick CROSSLEY 2010. The Social World of the Network : Qualitative Aspects of Network Analysis. Sociologica 2010/1 (online).
- — 2010. Networks and Complexity : Direction for Interactionist Research ? Symbolic Interaction 33(3) : 341-363.
- Elizabeth CURRID-HALKETT & S. WILLIAMS 2009. The geography of buzz : Art, culture and the social milieu in Los Angeles and New York. Journal of Economic Geography 10(3) : 423-451.
- Wooter De NOOY 2003. Fields and Network Analysis : Correspondence Analysis and Social Network Analysis in the Frame- work of Field Theory. Poetics 31(5-6) : 305-327.
- — 2009. Formalizing Symbolic Interactionism. Methodological Innovations Online 4(1) : 39-52.
- Gary Alan FINE & Sherryl KLEINMAN 1983. Network and Meaning : An Interactionist Approach to Structure. Symbolic Interaction 6(1) : 97-110.
- Laurent FLEURY 2014. Sociology of Culture and Cultural Practices : The Transformative Power of Institutions. Prefaced by Terry Clark, Chicago, Lexington Books.
- David HESMONDHALGH 2005. Subcultures, Scenes or Tribes ? None of the Above. Journal of Youth Studies 8(1) : 21-40.
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- Holly KRUSSE 2010. Local Identity and Independent Music Scenes, Online and Off. Popular Music and Society 33(5) : 625- 639.
- Bruno LATOUR 2005. Changer de société. Refaire de la sociologie, Paris, La Découverte. (Titre original : Reassembling the Social : An Introduction to Actor-Network-Theory, Oxford, Oxford University Press).
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- Will STRAW, 1991. Systems of Articulation, Logics of Change : Communities and Scenes in Popular Music. Cultural Studies 5 (3) : 368–88.
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- — 2002. Scenes and Sensibilities. Public 22/23 : 245-257.
- Stanley WASSERMAN & Katherine FAUST, 1994. Social Network Analysis : Methods and Applications, Cambridge, Cambridge University Press.


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