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Vendredi 19 avril 2024, 05h29

Source : https://www.aislf.org/spip.php?article267


Jeunes, dynamiques identitaires et frontières culturelles

Hammamet, Tunisie, 16-17 février 2007

Le CR 28 de l’AISLF « Sociologie de la jeunesse », en collaboration avec l’Association tunisienne de sociologie et l’UNICEF, vous invite au colloque sur « Jeunes, dynamiques identitaires et frontières », qui a lieu à Hammamet (Tunisie), les 16 et 17 février 2007.

Ce colloque se tiendra au Centre de Congrès Médina Mediterranea, Yasmine Hammamet, Tunisie

Présentation

Les dynamiques identitaires en tant que double rapport à soi-même et aux autres sont plus que jamais au coeur des sciences humaines. Ces dynamiques impliquent la capacité
à jouer des frontières, à les franchir, voire à les manipuler, comme des charnières en construction permanente. Ce travail de construction identitaire,
aussi bien en ce qui concerne l’identité personnelle, que le rapport au collectif et les modes d’insertion dans la communauté, s’inscrit nécessairement dans un contexte socioculturel.

Au cours de ce processus d’affirmation de soi, la jeunesse constitue l’âge où se cristallise et se met en place l’essentiel des références identitaires. Pour les jeunes, la reconnaissance par les autres, et plus particulièrement par les adultes et par les institutions représente un enjeu majeur au niveau de la construction de leur individualité et au niveau de leur insertion dans la vie de la Cité. Cette reconnaissance conditionne, dans une large mesure, leur confiance dans les institutions et détermine la construction des liens affectifs, amicaux, familiaux, professionnels, etc.

Les jeunes aujourd’hui sont à la fois le produit et les acteurs d’un double mouvement : une globalisation de la culture juvénile et une diversification des itinéraires de vie, engendrant parfois un recentrement sur ce qui est ressenti comme un soi authentique. Dans leur construction
identitaire, les jeunes composent avec ces deux dimensions indissociables, allant du local au global, essayant de trouver des repères susceptibles de les aider dans cette démarche. Fondées sur une multitude de représentations de
soi et de géographies de l’altérité, les dynamiques actuelles font que les mouvements d’affiliation et de désaffiliation, d’adhésion et de rupture que vivent les jeunes ne sont presque jamais définitifs. Elles donnent également à penser que la notion de frontière constitue un prisme théorique intéressant dans l’étude sociologique des conditions juvéniles, tant les désirs d’ouverture sur l’autre n’ont jamais été aussi extrêmes et les fidélités à soi aussi virulentes. Les modèles socioculturels sont repris et adaptés par les jeunes selon des parcours plus ou moins individualisés et les contextes dans lesquels ils s’inscrivent. L’accès des jeunes à l’autonomie exige non seulement la reconnaissance par les institutions de leur statut d’individu, mais aussi la mobilisation de ressources inégalement réparties, grevant par là l’élaboration de projets autonomes et la construction d’un soi authentique chez bon nombre d’entre eux.

Mais la notion de frontière est aussi importante dans la mesure où elle permet de penser à la fois la différence et l’identité, la continuité et la discontinuité et constitue, par conséquent, un biais méthodologique précieux pour interroger la pertinence des catégories d’analyse. En effet, elle peut être considérée non seulement comme un paramètre qui intervient dans le processus de construction identitaire chez les jeunes, mais comme le moyen d’inscrire la question de la
comparabilité à l’ordre du jour des recherches sur les jeunes et de penser le transfert et la circulation des concepts et des référents théoriques entre les différents contextes sociaux (frontières internes) et culturels (frontières externes) sur un autre mode que celui de l’évidence.

L’objectif fondamental de ce colloque est de favoriser la comparaison entre pays et contextes différents, en mettant, d’une part, l’accent sur l’ancrage contextuel des concepts et des notions et en testant, d’autre part, la « transposabilité » de quelques filons théoriques. A cet effet, il conviendrait de voir en quoi les dynamiques
identitaires chez les jeunes seraient différentes d’un contexte à un autre : comment se feraient-elles à travers le retour à de nouveaux liens et référents communautaires ou à travers des sociabilités de plus en plus fluides ?

Téléchargez le programme du colloque pdf/Programme_Hammamet_16_17_fev_07.pdf


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