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Jeudi 28 mars 2024, 21h06

Source : https://www.aislf.org/spip.php?article736


La Sociologie et ses frontières. Les faits et les effets de la mondialisation.

24 au 26 juin 2009, Mohammedia, Maroc

L’Université Hassan II Mohammédia-Casablanca et l’AISLF, avec le soutien du Centre Jacques Berque, Rabat, Maroc, et de la Fondation Konrad-Adenauer, organisent un colloque international qui interroge les frontières de la sociologie dans le contexte de la mondialisation.
Téléchargez le programme du colloque au format PDF et consultez les informations pratiques ci-dessous après le programme.

Programme

Premier Jour : Mercredi 24 Juin

Après midi
14h : Accueil
15h : Séance d’ouverture : Allocution
- Rahma Bourqia : Présidente de l’Université et Coordinatrice du comité scientifique du colloque
- André Petitat : Président de l’AISLF
- Thomas Schiller : Représentant au Maroc de la Fondation Konrad Adenauer

Séance plénière : Les paradigmes sociologiques en question
Présidée par : André Petitat (Suisse)
- Alain Bourdin (France) : Le paradigme des conséquences et le renouveau de la sociologie
- Mohamed Cherkaoui (France/Maroc) : Les Sciences Sociales au Maroc
- Armel Huet (France) : Refondation anthropologique et nouvelles frontières de la sociologie
- Rahma Bourqia (Maroc) : Frontières de la Sociologie et mouvement des frontières des cultures
Discussion

Deuxième jour : Jeudi 25 Juin

Matinée
Séance plénière : Perspectives de théories sociologiques
Présidée par Rahma Bourqia (Maroc)
- Jan Spurk (France) : Avenirs possibles de la sociologie de la mondialisation
- Mohamed Tozy (Maroc) : Les effets d’aubaine de l’absence ‘’d’une sociologie nationale’’
Pause
- Annie Benveniste (France) : Nouvelles expressions du religieux : entre localisme et transnationalisme
- Hassan Rachik (Maroc) : De la complémentarité de l’enquête ethnographique et de l’enquête par questionnaire
Discussion

Déjeuner

Après midi
Atelier 1 : Théories et paradigmes : les faits de la globalisation
Président de l’atelier : Aicha Belarbi (Maroc)
- Nassima Dris (France) : La sociologie est-elle réductible à une frontière ? Mondialisation et sociologie réflexive
- Alfredo Milanaccio (Italie) : Mondialisation et sociologie : défis et chances
- Abedellah Labdaoui (Maroc) : De la lancinante question de la singularité des sciences sociales
- Michel Messu (France) : Les métaphores du pont et de la porte. Recourir à Simmel à l’heure de la mondialisation
- Wanda Dressler (France) : Pour une sociologie des frontières à l’heure de la mondialisation

Atelier 2 : Le local et le global : les effets de la globalisation
Président de l’atelier : Armel Huet (France)
- Christian Lalive d’Épinay (Suisse) : Mondialisation et mémoire historique. Une comparaison internationale
- Josiane Stoessel-Ritz (France) : L’attachement au bien commun, une expression politique du lien social
- Ratiba Hadj-Moussa (Canada) : De l’espace public global. Quelle communauté et quelle politique ?

Pause

Atelier 3 : Le local et le global
Président de l’atelier : Annie Benveniste (France)
- Vittorio Cotesta (Italie) : Société globale et droits humains
- Svetlana Roubailo Koudolo (Togo) : L’ethnicité globale face à la mondialisation. (Le cas de la ville de Lomé)
- Thibault Danteur (France) : Mondialisation et adaptation culturelle. L’exemple de la grande distribution marocaine
- Imed Melliti (Tunisie) : L’alimentation en Tunisie à l’épreuve de la mondialisation

Atelier 4 : Religion, ville et espaces frontaliers
Président de l’atelier : Mohamed El Ayyadi (Maroc)
- Éric Ross (Maroc) : L’émergence d’une nouvelle ville sacrée mondiale : Touba (Sénégal)
- Jean Berlie (Chine) : Espace frontalier et sociétés, Chine et Laos
- Armel Huet (France) : Mondialisation urbaine et nouvelles frontières pour la sociologie
- Mohamed-Raouf Saidi (France) : Frontalier illégal à Fériana : la dynamique locale au défi des logiques nationales et globales

Troisième jour : Vendredi 26 Juin

Matinée
Atelier 5 : Méthode et enquête
Président de l’atelier : Abdelmajid Dkhissi (Maroc)
- Amin Allal (Tunisie) : Faire du terrain en Tunisie aujourd’hui. Contraintes, enjeux et bricolages
- Leila Bouasria et Mériam Cheikh (Maroc) : Enquêter sur l’intime et le privé en tant que femmes : implications et apports
- Brahim Labari et Youssef Sadik (Maroc) : Les protocoles d’enquête sociologique à l’épreuve de la mondialisation. De quelques enseignements de la pratique du terrain marocain
- Khadija Zahi (Maroc) : La pratique de la sociologie au Maroc : les effets de l’évolution institutionnelle sur la production scientifique

Atelier 6 : La migration et le transnational (1)
Président de l’atelier : Ipek Mercil (Turquie)
- François Dépelteau (Canada) : Créativité de l’action sociale et réseaux transnationaux. Les immigrants Sénégalais au Canada
- Marame Cissé (Sénégal) : Nouvelles figures d’acteurs et renouvellement conceptuel en sociologie des migrations
- Joëlle Allouche Benayoun (France) : Être issu de couples mixtes : une identité Double Je
- Alia Gana et Liza Terrazzoni (France) : Mobilités et réseaux transméditerranéens : quelle contribution à la construction d’espaces sociaux et de territoires globalisés ?

Pause

Atelier 7 : La migration et le transnational (2)
Président de l’atelier : Imed Melliti (Tunisie)
- Mokhtar El Harras (Maroc) : Migration et transnationalisme. Le cas des résidents marocains en Europe
- Constance De Gourcy (France) : Quand le lointain devient proche : de l’anticipation à la préparation du départ chez les étudiants algériens
- Antonio N. Alvarez Benavides (Espagne) : Marocains à Madrid. La visibilité et invisibilité dans un espace global et local
- Dorra Mahfoudh (Tunisie) : Genre et processus migratoire

Atelier 8 : Le virtuel, les médias et la globalisation
Président de l’atelier : Hassan Rachik (Maroc)
- Souad Azizi (Maroc) : Réflexions sur les pratiques ethnographiques sur Internet
- Christiana Constantopoulou (Grèce) : Récits télévisuels et sociologie : mondialisation et technicisation du savoir
- Bochra Kammarti (Espagne) : Les médias : un nouvel acteur de socialisation, facteur d’un déracinement du religieux. Le cas de jeunes femmes tunisiennes nouvellement voilées

Déjeuner

Après midi
Atelier 9 : Regards sur les identités religieuses
Président de l’atelier : Mokhtar El Harras (Maroc)
- Mohammed Ababou (Maroc) : Les limites de l’approche générationnelle du religieux au Maroc face aux effets de la mondialisation. Écueils théoriques et méthodologiques
- Ipek Mercil (Turquie) : Les nouvelles tendances spirituelles en Turquie contemporaine
- Carole Viché (France) : Identité et communauté transnationales
- Buket Turkmen (Turquie) : Le déclin de l’attitude occidentaliste en Turquie envers l’Islam et ses implications politiques

Atelier 10 : Acteurs économiques et mondialisation
Président de l’atelier : Didier Vrankren (Belgique)
- Kamal Mellakh (Maroc) : Mondialisation et recomposition de la catégorie professionnelle des cadres au Maroc : le cas des ingénieurs
- Emmanuelle Santelli (France) : Une analyse des trajectoires des descendants d’immigrés, ou comment elles invitent le chercheur à suivre le mouvement
- Abdelouahed Berrichi (Maroc) : STMicroelectronics Maroc, un creuset culturel entre tradition et modernité : une équation d’IRIBARNE subtile mais fragile
- Mohamed Madoui, Brahim Labari et Frederik Mispelblom Beyer (Maroc-France) : La mise à niveau, une notion européocentriste ? Un essai de déconstruction

Pause

Synthèse du colloque par Michel Péraldi

Informations pratiques

Le colloque se tiendra à la faculté des Sciences et techniques de l’Université Hassan II à Mohammedia. Voir le plan de la ville de Mohammedia

Pour se rendre à Mohammedia, consulter le plan de déplacements au format PDF.

Tous les horaires des trains au Maroc sur le site http://www.oncf.ma/

Argumentaire du colloque

La mondialisation a fait émerger des phénomènes sociaux nouveaux, qui se sont imposés à l’investigation des sociologues. La mobilité transnationale des personnes, la circulation des idées, la flexibilité des frontières culturelles ainsi que l’ouverture de l’espace médiatique à travers les satellites s’accompagnent de nouvelles dynamiques et de phénomènes sociaux qui interpellent l’analyse sociologique et font appel au renouvellement des approches, des théories et des dispositifs conceptuels.
La sociologie comme science vouée à expliquer et comprendre les faits et les rapports sociaux, les institutions et les comportements humains au sein des sociétés, a conçu et développé des théories et des méthodes pour saisir la logique du social circonscrite par les limites de chaque société donnée. La première mise à l’épreuve du dispositif conceptuel et méthodologique de la sociologie fut la rencontre avec des sociétés et des cultures différentes, porteuses des faits sociaux qui résistent à être appréhendés seulement par le biais des règles d’une seule méthode ou d’une construction structurelle fermée. Cette rencontre a poussé la sociologie à atteindre ses frontières pour aboutir à une bifurcation avec d’autres disciplines, l’ethnologie et l’anthropologie, conceptuellement mieux outillées pour étudier la différence. Cette bifurcation a crée un nouvel espace d’investigation de la sociologie pour répondre aux dynamiques des sociétés non occidentales.
Aujourd’hui, la mondialisation a généré des paradoxes, voire des antinomies, qui résistent à être appréhendés par le dispositif des théories sociologiques classiques. Ces paradoxes se reflètent dans un certain nombre de phénomènes : une tendance à l’homogénéisation des cultures se croise avec la montée des particularismes culturels ; les revendications des identités transnationales côtoient les replis identitaires ; une société civile agissant au niveau local émerge avec une autre qui revendique une existence transnationale ; une religion propre à une aire culturelle se retrouve avec son expression transnationale ; une économie formelle coexiste avec une économie informelle qui œuvre au-delà des frontières, un monde social visible avec un autre invisible et souterrain. Tout ceci représente des phénomènes antinomiques dont il faudrait comprendre les logiques. La sociologie se trouve ainsi interpellée pour renouveler ses approches et aiguiser ses analyses en s’ouvrant sur d’autres disciplines : anthropologie, économie, histoire, science politique, psychologie...
Tout en interpellant l’apport des espaces interstitiels entre les disciplines et leur portée à comprendre et expliquer ces nouveaux faits et effets de la mondialisation, ce colloque se voudrait une interrogation et une réflexion sur les faits sociaux qui émergent dans ces espaces interrelationnels et transnationaux, se situant au delà des frontières des sociétés. Il s’agit donc de questionner les paradigmes conceptuels et théoriques de la sociologie en rapport avec l’émergence de phénomènes liés à la mondialisation et en rapport avec les autres disciplines.
Dans quelle mesure les faits de la mondialisation ont-ils contribué à bousculer les approches et à renouveler les théories et le savoir sociologique ? Dans quelle mesure l’ouverture de la sociologie sur les autres disciplines lui fait-elle perdre son ancrage disciplinaire et son terrain ? Placer la sociologie aux frontières des disciplines en rapport avec les faits de la mondialisation, tel est l’exercice auquel sont invités à se livrer les participants à ce colloque sur « La Sociologie et ses frontières : les faits et les effets de la mondialisation »
Les contributions porteront sur les thèmes suivants :
- Sociologie : terrain et théories à l’épreuve de la mondialisation
- Souveraineté au-delà des frontières
- La mondialisation et la culture
- Identité et communauté transnationales
- La diversité culturelle
- Religion, réseaux religieux transnationaux
- Société civile internationale
- Les espaces frontaliers
- Sociétés transfrontalières
- La migration transnationale
- Les villes globales
- Entrepreneurs et entreprises transnationales
- Capitalisme cognitif planétaire
- Le formel et l’informel dans une économie mondialisée
- Les cadres supérieurs et les élites de la mondialisation
- Les réseaux sociaux virtuels
Chaque thème sera abordé par rapport aux interrogations et réflexions sur les théories et méthodes sociologiques.

Comité scientifique
- Rahma Bourqia, Sociologue, Université Hassan II Mohammédia, Casablanca
- Michel Peraldi, Directeur du Centre Jacques Berque, Rabat
- Mohamed Tozy, Sociologue, Université Hassan II Ain Chock, Casablanca
- Mokhtar El Harras, Sociologue, Université Mohamed V Agdal, Rabat
- Hassan Rachik, Sociologue, Université Hassan II Ain Chock, Casablanca
- Imed Melliti, Professeur à l’Institut Supérieur des Sciences Humaines de Tunis
- Didier Vrancken, Sociologue, Université de Liège, Belgique
- Pierre-Noël Denieuil, sociologue au CNAM (Conseil des Arts et Métiers) et Directeur de l’IRMC, Tunis
- Kamel Melakh, Sociologue, Université Hassan II Mohammédia, Casablanca
- Labdaoui Abdellah, Science Politique, Université Hassan II Mohammédia, Casablanca
- Dkhissi Abdelmajid, Sociologue, Université Hassan II Mohammédia, Casablanca
- Abdourrebi Mohammed, Sociologue, Université Hassan II Mohammédia, Casablanca

Comité d’organisation
- Benchekroun Nabil, Vice président, Université Hassan II Mohammédia Casablanca (UH2MC)
- Siraj Ahmed, Historien, UH2MC
- Labdaoui Abdellah, Science Politique, Vice doyen Faculté des Sciences Économiques Ain Sbaa, UH2MC
- Abdourrebi Mohammed, Sociologue, UH2MC
- Dkhissi Abdelmajid, Sociologue, UH2MC
- Sebbani Mohamed, Secrétaire général, UH2MC
- Ait Lamine Mustapha, Chef de service économique et financier, UH2MC
- Souad Tayane, Chef de service de communication, UH2MC

Contact :
Nabil Benchekroun
nabiluh2m@yahoo.fr
Tel : 212 661 29 90 90
Fax. 212 523 31 45 34

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