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Jeudi 18 avril 2024, 21h25

Source : https://www.aislf.org/spip.php?article930


Les universités africaines francophones face au LMD

Jean-Émile Charlier et alii

Jean-Émile Charlier, Sarah Croché, Abdou Karim Ndoye, Les universités africaines francophones face au LMD. Les effets du processus de Bologne sur l’enseignement supérieur au-delà des frontières de l’Europe, Eds. Academia-Bruylant, Coll. Thélème - N° 1, 2009, 342 p.

Le processus de Bologne, qui a conduit aux réformes parfois dites du LMD, pour Licence – Maîtrise – Doctorat, a été voulu par quelques pays européens pour restaurer l’attrait de leurs universités et les soutenir dans la compétition qui les oppose à leurs homologues des États-Unis. Dans sa phase de lancement, il a été conduit à la hussarde, ce qui lui a attiré autant de partisans que d’opposants. Ceci n’empêche pas que les principes et l’architecture de l’enseignement supérieur promus par le processus de Bologne ont aujourd’hui cessé d’être contestés en Europe et s’imposent sur un territoire qui dépasse largement ses frontières.
Cette réforme affecte donc aussi les universités d’Afrique francophone, dont l’organisation académique a été très largement inspirée par celle des institutions européennes. L’adaptation au nouveau modèle s’impose, et l’annonce du changement a suscité toutes les espérances. Les communications réunies dans cet ouvrage font le point des effets du LMD dans le monde. Certaines reviennent sur la façon dont le LMD a été lancé, sur les résistances qu’il a rencontrées en Europe et la façon dont elles ont été contournées. D’autres prennent la mesure de l’impact du LMD sur les universités nord-américaines. D’autres encore mettent en évidence à la fois les problèmes concrets que rencontrent les universités africaines dans la mise en œuvre du LMD et les réalisations remarquables que cette réforme profonde leur a permis d’engranger.
Le point sur la pénétration du LMD en Afrique est établi sans complaisance. Les conclusions rappellent les enjeux et les contraintes du contexte et incitent à trouver les moyens d’une appropriation fière de ce nouveau mode d’organisation de l’enseignement supérieur.

Jean-Émile Charlier est professeur ordinaire aux Facultés universitaires catholiques de Mons (FUCaM), professeur invité à l’Université catholique de Louvain et à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Ses travaux récents portent sur les effets de l’internationalisation des politiques éducatives en Europe et dans les pays du Sud. Il dirige le Groupe de Recherches Sociologie-Action-Sens (GReSAS).
Sarah Croché est sociologue, chercheuse au GReSAS. Elle termine une thèse de doctorat réalisée en cotutelle à l’Académie Louvain et à l’Université Lumière Lyon 2 qui porte sur le rôle croissant que la Commission européenne a pris dans le pilotage du processus de Bologne. Sa recherche l’a conduite à étudier les effets du processus de Bologne sur les universités africaines et la manière dont il leur a été présenté.
Abdou Karim Ndoye est Directeur de l’enseignement et de la réforme à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Il est chargé, à ce titre, d’introduire à l’UCAD les principes promus par le processus de Bologne et de leur donner une consistance pratique qui respecte leur milieu d’implantation. Il fut l’hôte du séminaire de Dakar de juillet 2005 où nombre d’idées développées dans cet ouvrage ont été formulées et débattues pour la première fois.

Jean-Émile Charlier est membre de l’AISLF.


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