AISLF

Événements AISLF en 2006

AISLF-L’État social à l’épreuve des parcours de vie

Liège (Belgique) 25-26 septembre 2006

Liège (Belgique) 25-26 septembre 2006

Le CR06, le GT19 de l’AISLF et l’Institut des Sciences humaines et sociales de l’Université de Liège invitent à participer au colloque « L’État social à l’épreuve des parcours de vie » les 25 et 26 septembre 2006 à Liège.

Organisation

Le colloque L’État social à l’épreuve des parcours de vie est organisé par :


- l’Institut des Sciences humaines et sociales de l’Université de Liège
- le Bureau de l’AISLF
- le Comité de Recherche 6 de l’AISLF (Parcours de vie et vieillissement)
- le Groupe de Travail 19 de l’AISLF (Sociologie de l’action sociale/Régulation et interventions sociales)
- le Centre d’expertise en méthodes et analyses de données (CEMAD-ULg)
- le LEDA (Life Events’ Data Analysis-ULg)
- le Centre de recherche et d’Intervention sociologiques-ULg
- le Réseau État et Sciences sociales (RESS)
Avec le soutien de l’Université de Liège, de la Communauté Française de Belgique et du Fonds national de recherche scientifique (FNRS).

Programme

Télécharger le programme complet en pdf.

Inscription

Les droits d’inscription sont de 50 €. La participation au colloque est gratuite pour les communicants et les intervenants en plénière.
Les informations relatives à l’organisation, aux programmes et aux résumés, à l’inscription, aux itinéraires, aux hôtels, aux publications et aux contacts figurent sur le site du colloque.

Thème

Par une formule quelque peu provocante, Pierre Rosanvallon ponctuait sa célèbre analyse de la nouvelle question sociale par un appel à « donner congé à “l’homme moyen” de Quételet et au “fait sociologique“ de Durkheim ». Tant la réflexion conduite depuis plus d’une dizaine d’années sur les formes de recomposition de la question sociale que l’analyse récente des politiques menées en matières d’emploi, de retraite, de santé, d’aide sociale montrent que l’individu devient difficilement saisissable en tant que membre d’une catégorie abstraite. Cet individu se définirait de moins en moins comme un individu isolé ou comme un individu attaché à un statut ou à un collectif d’appartenance. Il serait sans doute davantage à rechercher dans la diversité de trajectoires familiales, professionnelles, relationnelles, conjugales que croisent celles des autres. Il chercherait à s’exprimer à travers les relations, les réseaux qu’il serait à-même de construire au long de sa vie. Mais l’approche actuelle des politiques publiques afférentes à l’Etat social a donné une tonalité particulière au concept en isolant des publics largement fragilisés par la montée des insécurités d’existence. Publics à qui il s’agit désormais d’assurer une continuité des droits au travers de trajectoires discontinues, de plus en plus incertaines, frappées par l’aléa de l’inactivité et du chômage. La réflexion autour de l’articula-tion problématique entre individus, parcours biographiques et nouvelles politiques publiques de l’Etat social débouche sur le constat d’un épuisement apparent de modèle de couverture objective des risques et sur la nécessité de reconfigurer ces politiques sur base d’une sécurisation des trajectoires tout au long du parcours de vie. De nouvelles théories telles que celle de l’Asset Based Welfare ou celles des marchés transitionnels du travail sont apparues pour tenter de maintenir l’« employa-bilité » et sécuriser les trajectoires d’emploi. L’entrée de plus en plus tardive des jeunes sur le marché du travail et, à l’autre extrémité, la sortie précoce des travailleurs âgés, a contribué, au cours de ces deux dernières décennies, à un phénomène de désinstitutionnalisation des parcours de vie et de déstandardisation des trajectoires. L’entrée et la sortie du marché du travail ne correspondent plus à des instants précis et invariants de l’existence. Désormais, il s’agit de répondre à la fragmentation des temps sociaux en combinant les temps d’activité et d’inactivité (combiner emploi avec études, chômage, formation continue, congés parentaux, années sabbatiques, etc) tout au long du parcours de vie.
Face à cette évolution, les enjeux sont nombreux. Ils sont autant méthodologiques que théoriques ou éthiques. Ils questionnent largement les sciences humaines. Un des défis de ce colloque est précisément d’amorcer un entrecroisement de regards entre nos différentes disciplines pour faire le point sur l’avancée des connaissances. Entrecroisement des disciplines. Entrecroisement des approches quantitatives et qualitatives pour soulever nombre de questions. Où en sommes-nous en matière de connaissances ? Quel impact des concepts tels que ceux de trajectoire, de parcours de vie, de parcours biographique peuvent-ils avoir sur les politiques sociales et les tentatives actuelles de théorisation de ces politiques ?

Comité scientifique

François ABALLEA (Université de Rouen), Claire BIDART (Université d’Aix en Provence), Jean-François BICKEL (Université de Genève), Catherine BONVALET (INED-Paris), Hassan BOUSETTA (Université de Liège), Maryse BRESSON (Université de Lille 3), Jean DE MUNCK (Université Catholique de Louvain), Jean-Louis GENARD (Université Libre de Bruxelles), Jean-François GUILLAUME (Université de Liège), Monique HIRSCHHORN (Université de Paris-Sorbonne), Marc JACQUEMAIN (Université de Liège), Marianne KEMPENEERS (Université de Montréal), Olgierd KUTY (Université de Liège), Christian LALIVE d’EPINAY (Université de Genève), Jean-Marie LE GOFF (Université de Lausanne), Eva LELIEVRE (INED-Paris), Monique LEGRAND (Université de Nancy), Claude MACQUET (Université de Liège), Marco MARTINIELLO (Université de Liège), Michel MESSU (Université de Nantes), Mohamed NACHI (Université de Liège), Marc PONCELET (Université de Liège), Odile SAINT-RAYMOND (Université de Toulouse), Claudine SAUVAIN-DUGERDIL (Université de Genève), Frédéric SCHOENAERS (Université de Liège), Marc Henry SOULET (Université de Fribourg), Laurence THOMSIN (Université de Liège), Didier VRANCKEN (Université de Liège).


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