Date limite de soumission : 22 février 2021
Les doctorant·e·s du laboratoire Territoires, ville, environnement et société (TVES) de l’Université du Littoral -Côte d’Opale, organisent une journée d’étude le 3 juin 2021, sur le Campus Cité scientifique de l’université de Lille, sur le thème « Crises et espaces : questionnements, implications et effets ».
Date limite de proposition : 22 février 2021
Objectif
Le Comité d’organisation prend acte de la crise de la COVID-19, actualité de cette année 2020, et de la multiplication des appels scientifiques la concernant pour proposer un sujet élargi dont les communicants puissent aisément se saisir. À travers cette première édition « Crises et espaces : questionnements, implications et effets », l’ambition est de réfléchir à la place de l’objet « crise » dans les sciences humaines et sociales. Toute discipline mobilisant une dimension spatiale comme la géographie, l’aménagement, la sociologie, l’histoire, l’épidémiologie ou l’économie peut s’avérer intéressante pour aborder la question.
La journée s’organise sous la forme de panels composés de communications orales de 10 à 15 minutes. Chaque panel est suivi d’un temps d’échanges. Un format hybride sera proposé pour cette journée d’études : présentiel et visio-conférences.
Argumentaire
Cette année semble être celle d’une crise sanitaire majeure et inédite. Pourtant, l’historien Claude Quétel précise que « le parallèle entre la grippe espagnole de 1918 et le coronavirus de 2020 mérite d’être établi » (Hofstein, 2020, § 14). Laura Spinney ne manque pas non plus de souligner des liens entre cette épidémie et celle de la COVID-19 : par exemple, les recommandations sanitaires sont sensiblement les mêmes et nos systèmes de santé actuels sont grandement le produit de cette expérience (Bastié, 2020). L’ère post-crise est donc celle de changements mais aussi de reproductions.
Les crises relèvent de situations « considérées comme anormales sur une période donnée » et dont « les outils de régulation existants s’avèrent inadéquats » (Tardy, 2009, p.13). Elles comportent une dimension temporelle fondamentale. Elles peuvent être soudaines et violentes telle une « rupture de rythme » (Georges et Verger, 2000, p. 112), à l’image de la pandémie de grippe A/H1N1 dont la perception de brutalité a été accentuée par les médias (Rossmann et al., 2018). Elles peuvent également s’inscrire sur une période plus longue au sein d’une évolution générale, correspondant alors à un « temps de dégradation d’un système » (Brunet et al., 1993, p. 136) comme dans le cas de crises économiques. La crise écologique s’inscrit elle aussi dans une perspective temporelle, voire plusieurs : certaines de ses manifestations sont perceptibles à l’échelle d’une vie humaine, d’autres à l’échelle de la vie elle-même. Ainsi s’agit-il d’une « crise de la représentation que nous avons de la nature et, du même coup, une crise de l’humanité de l’Homme, c’est-à-dire une crise ontologique » (Monnier, 2012, p. 98). Toute crise soulève alors la question du temps de l’après, de l’ère post-crise. Une des originalités de la pandémie que nous connaissons est le recours à l’expression « monde d’après » qui catalyse les discussions, notamment médiatiques. Elle semble entraîner une projection vers un « monde d’après » qui ne relève donc pas seulement du temps mais aussi de l’espace en tant qu’« étendue terrestre utilisée et aménagée par les sociétés » (Brunet et al., 1993, p.194). […]
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Axes des propositions
Les propositions seront construites selon deux axes :
Propositions
La proposition de communication devra traiter du sujet des crises par une approche spatiale thématique et/ou méthodologique. Elle sera développée en 5 000 signes au maximum espaces compris, bibliographie incluse (Times New Roman, 11, interligne 1,5). Les proposants enverront également une courte biographie de trois lignes précisant leur laboratoire, leurs domaines de recherche et leur sujet de thèse.
Adresse d’envoi
Les propositions sont à envoyer à doctorantstves@gmail.com.
La sélection sera annoncée le 29 mars 2021.
Le texte complet de la communication est attendu le 24 mai 2021 (25 000 signes espaces compris).