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Livres parus en 2009

Les nouveau paradigmes de l’innovation

Ion Glodeanu

Ion Glodeanu (dir.), Les nouveau paradigmes de l’innovation, Bucarest, Éditions Expert, 2009, 272 p.

Cet ouvrage se focalise à la fois sur un thème-clé de nos jours et sur les voies possibles et désirables dans la conception de l’avenir. Au tout début de l’année 1990, le sort des sociétés, des humains, devenait de plus en plus complexe, tandis que les voies vers lesquelles les gens et les groupes de pouvoir le dirigeaient devenaient de moins en mois contrôlables du côté de la désirabilité sociale et morale. Un flux de processus, très varié du point de vue de l’action et souvent contradictoires, mettait en lumière une nouvelle époque marquée par l’inconnu et le risque. Ce monde qui nous servait de nouvelle contextualité était en changement, un changement que Daniel Bell définissait comme un processus de ”rupture”, de ”fracture des tendances”, d’impossibilité d’utiliser encore la méthode de l’extrapolation afin de connaître l’avenir. Les facteurs qui ont mené au déclenchement de la ”rupture” ou plus précisément les actions humaines de certains groupes et dirigeants d’États qui ont déclenché les changements, ont été orientées vers des objectifs variés, difficilement corrélables d’une manière bénéfique tant qu’elles se sont produites et continuent à se produire d’une manière spontanée sans disposer d’un projet élaboré et promu par les institutions habilitées.
La globalisation conduit à la fois vers une forte interconnexion des économies nationales et vers le péril de nouvelles formes encore plus graves d’inégalité et de dépendance. Pendant la première décennie de l’époque d’après la seconde guerre mondiale, les pays développés du point de vue économique se sont mis a expérimenter un nouveau et ample processus de passage de la société/économie de type industriel vers celle de la connaissance, mais aussi de remplacement de la structure managériale spécifique au taylorisme par une nouvelle vision, celle du passage des systèmes technocentriques vers les systèmes anthropocentriques. Dans ce monde, L’Union européenne cherche à trouver une voie désirable et accessible. L’adaptation aux changements extérieurs se „mixe” avec l’adaptation aux changements internes, qu’implique la mise en route d`une économie capitaliste compétitive et d’une démocratie fiable. L’arme” principale dont les compétiteurs de leaderité se servent dans leur lutte sur les marchés globalisés est l’INNOVATION. Ce qui est fondamentalement nouveau dans les politiques d`innovation vise sa transformation d`une manière permanente, consciente, systématique et à succès (P. Drucker). L’innovation devient ainsi le comportement choisi dans la lutte pour la survivance.
Ce nouveau positionnement de l’innovation par rapport a la compétitivité est le résultat du processus de passage vers les économies de la connaissance. Et ce passage vers l’économie de la connaissance rebd possible une vision „élargie” sur la recherche. Les inventions ne se produisent pas d’une manière isolée par rapport aux processus économiques, elles ne se présentent pas comme une „liste” d`inventions connues, mais non exploitées, d’où l’entrepreneur peut choisir librement et à sa guise, ce qu’il veut appliquer. Les anciennes théories ont fait référence, en suivant la tradition, „plutôt aux « innovations » qu’aux « inventions »” (Ibidem, Mark Blaug, op. cit., p. 507). La recherche (ou la création des inventions) est par elle même une activité économique, soumise aux contraintes générales de la production et de l’échange. La science coute cher et devient une arme dont on se sert de façon stratégique en tant qu’instrument de pouvoir. L’époque où les résultats de la recherche se diffusaient librement, „gratuitement” pour tous, est de l’histoire maintenant. La mentalité erronée consiste en une vision réductionniste d’après laquelle il existerait un passage direct et sans contraintes de l’invention (science) vers l’innovation.

Ion Glodeanu est membre de l’AISLF.


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