Duarte Pimentel
Duarte Pimentel, Sociologia da Empresa e das Organizações. Uma breve introdução a problemas e perspectivas, (Sociologie de l’Entreprise et des Organisations. Une brève introduction à des problèmes et perspectives), Préface de Jean-Louis Laville, Lisbonne, Escolar Editora, 2011, 190p.
L’ouvrage de Duarte Pimentel se caractérise par sa clarté dans l’exposé des différentes approches sociologiques de l’entreprise ce qui fait un précieux manuel pour les enseignantes comme pour les étudiants, d’autant que la présentation pédagogique de questions et d’études de cas accentue l’accessibilité du propos. C’est à n’en pas douter un livre qui est donc appelé à connaître une diffusion auprès de celles et ceux qui souhaitent mieux comprendre la complexité des univers de travail contemporain en s’appuyant sur une synthèse particulièrement claire des grilles d’analyse disponibles.La première partie est composée de trois chapitres, elle montre comment l’entreprise peut être considérée comme une organisation, puis détaille les modèles organisationnels ainsi que les structures et systèmes qui ont été repérés par les auteurs classiques. La deuxième partie met l’accent sur des approches sociologiques plus récentes, les quatre chapitres étant respectivement axés sur l’analyse du pouvoir, le développement économique et social, les mutations techniques et les apprentissages culturels. Enfin la troisième partie présente les principales méthodes de diagnostic et d’intervention suivies d’un inventaire de 145 monographies réalisées entre 1995 et 2009 et d’une bibliographie très complète incluant les références de ces enquêtes.
Dès l’introduction, c’est l’entreprise réhabilitée que présente l’auteur.(…) Dans un pays comme le Portugal où existe un tissu de 760.000 entreprises composé à 98% de micro-entreprises comme de petites et moyennes entreprises, il s’agit de retrouver la réalité concerte des entreprises occultées par des outils de management standard des acteurs. Quand s’ajoute à cette hétérogénéité des entreprises la présence de municipalités et d’associations il devient même nécessaire de prolonger les intuitions de Renaud Sainsaulieu et de ne pas focaliser sur la dimension organisationnelle des entités productives. Leur dimension institutionnelle est également à étudier. (…) Croiser les dimensions organisationnelle et institutionnelle, c’est aussi favoriser le dialogue interdisciplinaire. Ainsi les recherches sur l’entreprise de Duarte Pimentel et de ses collègues peuvent être mis en perspective avec les études sur le développement local et l’économie solidaire (Revista Critica de Ciencias Sociais, nº84), telles que menées dans la même université par Rogério Roque Amaro. C’est donc à la fois une synthèse précieuse que nous livre cet ouvrage mais aussi la promesse de futurs échanges”, in préface de Jean-Louis Laville.
Duarte Pimentel et Jean-Louis Laville sont membres de l’AISLF.